Les métamorphoses de Madeleine Bernard Lyrics & Tabs by Tri Yann
Les métamorphoses de Madeleine Bernard
guitar chords lyrics
Présentation:
En Août 1888, le peintre Emile Bernard (né à Lille en 1868) est à
Pont-Aven avec sa soeur Madeleine, qui n'as que 17 ans. Il se lie alors
d'amitié avec ses aînés, Charles Laval (26 ans) et Paul Gauguin (40
ans). De la rencontre des 3 peintres naissent et se développent le
synthétisme et le symbolisme qui caractériseront l'école de Pont-Aven.
Dés 1887, Emile Bernard pratiquait déjà le cloisonnisme. Gauguin et
Laval tombèrent tous les deux amoureux de la jeune Madeleine, mais c'est
avec Laval qu'elle partira pour l'Egypte en 1890. Laval meurt de la
tuberculose à Paris en 1894 à 32 ans et Madeleine mourra au Caire un an
plus tard de la même maladie. La chanson s'inspire du tableau d'Emile
Bernard "Marché à Pont-Aven"(1888) représentant sa soeur devant un étal
de mercerie. On peut également se référer à "Madeleine au bois
d'Amour"(1888 - Musée d'Orsay).Le dernier couplet fait allusion à 2
oeuvres du peintre nantais Jules Paressant (né en 1917) qui prolonge
de mercerie. On peut également se référer à "Madeleine au bois
d'Amour"(1888 - Musée d'Orsay).Le dernier couplet fait allusion à 2
oeuvres du peintre nantais Jules Paressant (né en 1917) qui prolonge
jusqu'à l'abstraction l'esthétique propre à Pont-Aven.
Belle Madeleine, robe de satin ébène,
Belle, cheveux mandarines,
Fragile opaline de 17 ans,
Parmi les neiges coiffes de dentelle
Et chapeaux paille de marchands.
Carminés balles de laine
Au marché de Pont-Aven
Et sous pluie de rubans;
Gauguin est là qui dit que d'amour t'aime
Mais toi belle le vas fuyant.
Belle Madeleine, courre à courre vers l'Aven,
Ondoyante colubrine,
Entre les rochers jaunes safran,
Gauguin t'y presse et lors en sardinelle,
Madeleine, t'y vas changeant.
Tes longs cheveux mandarines
Sur des écailles ivoirines
Font pluie de rubans,
Dans les blés rouges-feu cerclés d'ébène
Et l'ombre verte du torrent.
Belle sardinelle, nage nage à perdre haleine,
Sur ta peau brigandine
Les doigts de Gauguin glissent en vain;
Tes longs cheveux mandarines
Sur tes écailles ivoirines,
Buisson d'algues sang.
Belle sardinelle, blanche l'écume t'entraîne,
Vers l'onde outremarine,
Les jaunes collines de l'orient;
Là, de mourir ton amour et de peine
Tu t'endormiras 100 ans.
En barque de porcelaine
T'en reviendras, Madeleine,
Portée par le vent,
Jusqu'à la route bleue cerclée d'ébène
Qui mène Brest à l'océan.
Merveille: chêne rouge cerclée d'ébène
Et pommier bleu au jour levant.